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Design et infrastructure de la participation publique

Comment étudier et accompagner les publics à l’aide du numérique ?

Capteurs, bases de données, algorithmes, dispositifs de visualisation, de partage et de publication témoignent de la façon dont le numérique au sens large est devenu une composante majeure de l’émergence des “publics”. En faisant dialoguer sociologie et design, l'axe "Design et infrastructure de la participation publique" vise à étudier ces mobilisations contemporaines.

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Les habitants d’un quartier s’équipent de capteurs pour mesurer la pollution de l’air ; des activistes cherchent à définir, au fil des discussions sur des groupes Facebook, ce que serait une justice environnementale ; des laboratoires de recherche ouvrent leurs données accompagner les citoyens dans la construction de nouveaux récits sur le rôle de la nature dans les espaces urbains ou pour contrer la gentrifications de leurs villes. Ces différentes situations témoignent de la façon dont le numérique au sens large (capteurs, bases de données, algorithmes, dispositifs de visualisation, de partage et de publication) est devenu une composante majeure de l’émergence des “publics”, ces êtres collectifs qui sont au coeur du fonctionnement démocratique, et qui rassemblent tous ceux qui sont affectés par un problème et qui s’organisent pour y faire face.

Nos recherches font le pari de faire dialoguer sociologie et design pour étudier les mobilisations contemporaines.  Comment s’approprient-elles ou élaborent-elles les infrastructures numériques qui leur sont nécessaires? A quelles conditions elles se déploient-elles et sous quelles formes? Autant de questions soutenues par des interventions au plus près des acteurs, afin de créer des artefacts (cartes, visualisations, expositions, parcours visuels, etc.) qui deviendront le support de pratiques matérielles, interprétatives et de discussions.

Ce dialogue entre sociologie et design part d’un constat commun, selon lequel les dispositifs d’action publique ne peuvent jamais à eux seuls et par eux-mêmes, faire exister des publics. Cela nécessite la production d’interprétations et expérience partagées, la construction de récits communs, la répartition et la redistribution des rôles et des compétences. C’est à ce travail que nous nous entendons contribuer, en mettant à profit les possibilités offertes par le numérique pour conduire des recherches participatives et produire des connaissances sur les publics contemporains.