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SUNLOOP

Comment les espaces de nature urbaine spontanée contribuent-ils à l’habitabilité des villes ?

Le projet européen de recherche interdisciplinaire SUNLOOP vise à décrire les espaces de nature spontanée dans leurs qualités écologiques, pédologiques et climatiques comme dans leurs usages sociaux et culturels. Il s’agit, dans un contexte de politique zéro artificialisation nette, de faire valoir le rôle des friches dans la ville et d'affirmer la non-intervention comme un outil de l'aménagement urbain. Le médialab documente la diversité des pratiques des scientifiques, des habitant·es et des responsables politiques à travers des méthodes ethnographiques, des activités de description au long cours et l’élaboration de publications de recherche expérimentales.

Recherche

    Le projet SUNLOOP

    Le projet SUNLOOP (Spontaneous Urban Nature in LOcal nO net land take Policies) a été sélectionné dans le cadre de l'appel à projets européen du programme Biodiversa+ sur le thème des « solutions fondées sur la nature pour la biodiversité, le bien-être humain et le changement transformateur ». Axé sur les enjeux de la nature urbaine spontanée à l'heure des politiques de réduction de l’artificialisation des sols, le projet SUNLOOP est financé de 2025 à 2027 par le FNS (Suisse), l'ANR (France) et le FNRS (Belgique).

    Les espaces de nature urbaine spontanée sont des espaces méconnus et indéterminés, qui contrastent avec d'autres espaces naturels urbains formels tels que les parcs urbains. Ils agissent dans la ville comme des refuges de biodiversité et des espaces informels accueillant de multiples pratiques sociales et culturelles. SUNLOOP vise à comprendre les transformations actuelles de ces espaces – leurs représentations et leurs affectations – à travers la qualification interdisciplinaire de leur valeur socio-écologique, en particulier dans le cadre des politiques locales de No Net Land Take (Zéro artificialisation nette ou ZAN).

    La contribution du médialab

    Dans le cadre de SUNLOOP, Robin de Mourat, Clémence Seurat et Thomas Tari mènent une enquête ethnographique sur les pratiques scientifiques des chercheur·es du consortium afin de recueillir et d'articuler les différentes perspectives disciplinaires sur ces espaces de nature urbaine spontanée. Ils les mettent également en dialogue avec les savoirs profanes des habitant·es qui en sont les usager·es et les expertises des acteurs politiques qui en encadrent les mutations.

    La recherche conduite au médialab repose sur trois volets.

    Tout d’abord, elle consiste à conduire des sessions d'observation participante auprès des chercheur·es du consortium afin de documenter leurs pratiques : climatologues, pédologues, botanistes, entomologistes, paysagistes, urbanistes et architectes.

    Elle est par ailleurs l’occasion d’éprouver des méthodes d'ethnographie expérimentale fondées sur des protocoles communs de description expérientielle tout au long du projet. Ce travail s’accompagne d’ateliers d'interprétation et de réflexion permettant de faire circuler la diversité des expériences et des préoccupations vis-à-vis des espaces de nature urbaine spontanée entre les parties concernées par ces derniers, afin d’en mettre au point une définition partagée.

    Enfin, sur la base des activités précédemment décrites, la recherche est tournée vers la production de publications de recherche plus-que-scientifiques, conçues comme le vecteur de nouvelles rencontres et alliances pour la prise en compte des espaces de nature urbaine spontanée dans les politiques d’aménagement de la ville.