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Le médialab rejoint Bluesky et Mastodon

Dans le contexte complexe d'évolution profonde de Twitter/X ces dernières années, le médialab s’installe à compter de janvier 2025 sur Bluesky et Mastodon, deux plateformes ouvertes et en expansion.

Chronique, Annonce

Comme de nombreux acteurs, notamment académiques et journalistiques, le médialab rejoint ces deux réseaux sociaux plus en phase avec la philosophie du laboratoire : une gouvernance inclusive et une approche technologique ouverte (logiciels libres et APIs ouvertes).

Pourquoi ces plateformes ?

  • une audience proche de nos sujets : Bluesky et Mastodon attirent une communauté croissante de chercheurs, de journalistes et d’acteurs académiques en quête de réseaux sociaux plus propices à la diffusion et à l’information scientifique de qualité ; 
  • de nouvelles communautés de partage : les spécificités de ces plateformes, comme leurs modèles algorithmiques distincts ou leurs outils de suivi (fils d’actualités, starter packs de Bluesky, etc.), ouvrent de nouvelles opportunités pour la diffusion des savoirs au sein des communautés, notamment académiques ;
  • de nouveaux terrains d'étude : le fonctionnement open source et les API ouvertes de ces réseaux pourront alimenter prochainement de nouvelles analyses des interactions numériques dans la lignée de certains travaux réalisés au médialab.

Des réseaux sociaux en transformation

Cette décision s’inscrit dans un moment clé de transformation du paysage numérique. Il y a moins d’un an, Annina Claesson, doctorante au médialab, soulignait les défis majeurs liés au rachat de Twitter par Elon Musk. Elle mettait en lumière les tensions grandissantes autour de l’utilisation de ce réseau social, en particulier dans le milieu scientifique en citant une enquête publiée dans Nature (février 2024) : “la moitié des scientifiques interrogés avaient réduit leur temps de présence sur X et que 7 % d’entre eux avaient supprimé leur profil. Musk ayant imposé des conditions beaucoup plus strictes pour l'accès à l'API de la plateforme, qui faisait auparavant de Twitter une mine d'or pour les chercheurs en médias sociaux, les universitaires ont été contraints de chercher ailleurs pour leur collecte de données ainsi que pour leurs réseaux scientifiques”.

Au-delà de ces limitations pour l’exploitation de Twitter dans les travaux scientifiques, les évolutions récentes de X/Twitter (transformation profonde des règles de modération et mise en avant arbitraire de certains utilisateurs) et le positionnement politique de son détenteur (implication dans la vie politique américaine et ingérences dans la diplomatie internationale) confirment l’urgence de se repositionner sur des plateformes plus neutres.

En s’implantant sur Bluesky et Mastodon, le médialab renforce sa capacité à valoriser ses travaux et à diffuser ses recherches, tout en s’engageant dans des environnements numériques plus éthiques.