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[Postponed] Online Far-right

Le médialab co-organise cette séance de TransNum dédiée à l'activisme de l'extrême-droite sur le web.

Event, TransNum Seminar

Salle du LIEPP, 254 Boulevard Saint-Germain, 75007 Paris

Souvent considérés comme le refuge des opinions extrêmes qui ne trouvent pas de relais dans les médias traditionnels, les espaces numériques offrent-ils un abris privilégié au militantisme d'extrême droite ? Comment s'organise cette forme d'activisme en ligne et quels sont ses spécificités et ses publics ?

Programme

"The online architecture of far-right mobilization" par Ofra Klein (European University Institute)

Studies on online political mobilization and communication often generalize the result of studies about single social media platforms (SMPs) to all social media. This is problematic, as the architecture, consisting of the design and policies of SMPs, varies in many aspects. Comparing the way far-right leaders use Twitter, Facebook and Instagram, this study shows how political communication is mediated by platforms’ design. It underlines the varieties in technological opportunity structure across platforms that influences how social media can be employed for political mobilization.

"Where do radical right supporters get their news? A cross-country analysis of selective exposure to online news" par Caterina Froio (Sciences Po CEE, CNRS)

Research has shown that supporters of radical right populist parties (RRPPs) evaluate the news media more negatively, and there is also suggestive evidence that they rely less on established news sources like the legacy press. However, due to data limitations, there is still no solid evidence whether they have skewed news diets in the contemporary high-choice digital media environment. In this paper, we rely on the selective exposure framework and investigate the relationship between support for the radical right and the consumption of various types of online news. To test our theoretical assumptions, we link 150 million website visits by 7,729 internet users in France, Germany, Italy, Spain, the UK and the U.S. to their responses in an online survey. This design allows us to measure media exposure more precisely than previous studies while at the same time linking these data to demographic attributes and political attitudes of participants. The results show that support for RRPPs leaves pronounced marks in people's news diets, but the evidence is heterogeneous and highly contingent on the supply side of a country's media system. Most importantly, supporters of RRPPs visit less websites from the legacy press, while consuming more hyperpartisan news. Despite these tendencies, the web tracking data shows that supporters of RRPPs still primarily get their news from established sources. We discuss the implications of these results for the current state of public spheres in democracies. 

"Une extrême-droite virile. Quand les masculinités s’expriment sur Internet." par Samuel Bouron (Université Paris-Dauphine - Irisso)

La « crise » de la masculinité est une thématique récurrente à l’extrême-droite, particulièrement répandue sur les réseaux sociaux. Son expression prend toutefois des formes multiples et différenciées. Certains auteurs mobilisent la rhétorique de la violence et s’inscrivent en rupture avec les médias mainstream. D’autres promeuvent une forme de masculinité plus respectable et tentent de s’adresser à un plus large public. On montrera la tension entre ces deux formes de communication à partir de l’étude de chaînes vidéo masculinistes sur Internet.

"Tension et attention : RT France dans le récit de l'extrême droite" par  Benjamin Tainturier (Sciences Po médialab)

Roman national, théories du complot : l’extrême droite aime les récits. Cette préférence narrative se traduit à la fois par une mise en valeur de contenus historiques fantasmés et réécrits, mais également par un mode de mise en récit et de présentation de l’actualité et des faits divers. RT France, média financé par le Kremlin et à la ligne éditoriale très affirmée, se trouve régulièrement accusé de faire le jeu d’un certain état de confusion, qui nourrirait l’extrême droite. Qu’est-ce qui caractérise ce traitement de l’actualité parfois qualifié de « confusionniste », et recèle-t-il des « fautes journalistiques » (Lemieux, 2000) alors même que RT France, auditionné par le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) le 25 février dernier, vient d’échapper à une sanction de cette autorité de surveillance ?