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État de l'art

L’intervention de l’Etat a-t-elle un impact sur le marché de l’art?

En association avec les principaux acteurs de l’archivage des données culturelles en France, Etat de l’art étudie les effets de la mise en fonds et de la circulation des oeuvres sur la trajectoire marchande et la renommée des artistes.

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 Depuis 1791, l’État Français a financé l’art contemporain. Cette mission fut animée par le souci de prendre la suite des activités de mécène d’une aristocratie forcée à l’exil. Depuis cette date, et à travers le truchement d’institutions publiques de plus en plus variées, plus de 500 000 œuvres ont ainsi été acquises et gérées par l’État. C’est une spécificité de la politique culturelle française qui ne se retrouve nulle part ailleurs. 

étudie les effets de l’intervention de l’État sur la vie des œuvres et la réputation des artistes en exploitant les données de gestion des collections publiques d’art contemporain (organisées par l’association videomuseum). Les métadonnées de videomuseum sont uniques par leur exhaustivité, tant au moment de la transaction (lieu, date, marchand, catégorie d’achat) que durant la conservation des œuvres (dates des sorties et rentrées, nom des institutions recevant les œuvres du fonds) et elles offrent une vue d’ensemble unique sur la production artistique du moment, comme des effets de collection et de construction de carrière d’artistes qui animent les musées et les galeries. L’enjeu du projet est double : il permet d’abord de tester, à travers un suivi fin des œuvres et artistes (ainsi que de tout l’écosystème qui anime la circulation des œuvres), le rôle unique dans le monde d’un État acheteur d’art. Pour mener à bien cette analyse de la vitalité et mobilité des collections publiques françaises, elles seront comparées aux collections dont les musées (MOMA, TATE) mettent de plus en plus régulièrement les données en ligne. Il sert ensuite de prototype d’une analyse de partage et d’exploitation des données des administrations gardiennes du patrimoine culturel français. Ce projet est mené en partenariat avec le Ministère de la Culture, l’association videomuseum, le LIEPP, le Centre National des Arts Plastiques et le Centre Pompidou.

Evénements associés

  • Atelier "Datasprint sur les données du Fonds national d’art contemporain", 27-29 septembre 2016, dans le cadre du cycle « Les Lundis numériques de l'INHA », organisé par médialab de Sciences Po, le Centre national des arts plastiques (Cnap), en collaboration de l’association Videomuseum, et avec le soutien du LIEPP. Pour plus d'information, cliquez ici.
  • Atelier "Datasprint sur les données du musée National d'art moderne, 7-10 novembre 2017, Sciences Po, organisé par médialab de Sciences Po, le Musée national d'art moderne, le Center for Data Art (The New School, New York), le Center for Art Market Studies (TU Berlin), en collaboration de l’association Videomuseum, et avec le soutien du LIEPP.